Ciclosporine en collyre dans les pathologies de la surface oculaire : quand et comment ?

La ciclosporine en collyre est un outil majeur dans le traitement des pathologies inflammatoires de la surface oculaire. Elle est disponible sous plusieurs formes, à différentes concentrations, et s’utilise différemment en fonction de la pathologie de la surface oculaire. Dans cet article, nous aborderons les divers aspects qui guideront le choix thérapeutique.

Quel mode d’action ?

La ciclosporine est un antibiotique produit par certaines moisissures faisant partie des inhibiteurs de la calcineurine. Elle agit spécifiquement sur les lymphocytes T en inhibant principalement la transcription d’interleukine 2 (IL2), mais aussi d’IL3 et de TNFα. Elle supprime ainsi les coopérations cellulaires médiées par les lymphocytes T. La ciclosporine en collyre huileux a une bonne pénétration tissulaire conjonctivale et cornéenne, mais n’a pas de passage intraoculaire.

Quels produits sont disponibles ?

La ciclosporine est disponible sous deux formes : une émulsion commerciale à 0,1 % pour l’œil sec (Ikervis®) et une préparation hospitalière dont les concentrations varient de 0,05 à 2 %.

L’Ikervis® est une forme commerciale de ciclosporine en émulsion cationique à 0,1 % sans conservateur, se présentant sous forme d’unidoses. Sa seule indication est la sécheresse oculaire avec kératite sévère rebelle. L’Ikervis® n’est disponible actuellement qu’en pharmacie hospitalière, mais peut être prescrit par tout ophtalmologiste. La posologie est d’une goutte par jour, plutôt le soir.
À noter que le Restasis® 0,05 % – une autre émulsion de ciclosporine commerciale qui était auparavant disponible dans le cadre d’une autorisation transitoire d’utilisation – est difficile à se procurer aujourd’hui en France.

La forme hospitalière utilise la ciclosporine orale ou intraveineuse diluée dans un véhicule huileux tel que l’huile de ricin (castor oil), d’olive, de maïs ou encore une huile synthétique. Elle est produite localement par certaines pharmacies hospitalières.
Deux types de concentrations peuvent être distingués :
– la forme diluée à 0,05 ou 0,1 % indiquée pour les syndromes secs,
– la forme concentrée à 0,5 ou 2 % utilisée dans les pathologies inflammatoires corticodépendantes.

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