Chirurgie vitréo-rétinienne : comment gérer les antithrombotiques ?

La décision de maintenir ou arrêter le traitement antithrombotique dépend du risque thrombotique lié à l’arrêt de ce traitement et du risque hémorragique péri-opératoire lié à son maintien.

 

À retenir
Le traitement par antiagrégants plaquettaires peut être poursuivi (acide acétylsalicylique ou clopidogrel). Le rapport bénéfice/risque de l’arrêt de deux antiagrégants plaquettaires n’est pas connu. Concernant les AVK, la fréquence des complications péri-opératoires ne semblent pas augmentées, au moins pour un INR inférieur à 3. Les risques hémorragiques oculaires lors de la prise des nouveaux antithrombotiques (prasugrel, ticagrelor pour les antiagrégants plaquettaires, dabigatran, rivaroxaban et apixaban pour les anticoagulants) doivent être rapidement évalués. Il est cependant conseillé d’arrêter le prasugrel et le ticagrelor respectivement 7 et 5 jours avant la chirurgie. En ce qui concerne les anticoagulants oraux directs, après avis du cardiologue, l’arrêt doit se faire 2 ou 5 jours avant la chirurgie.

Introduction

En 2012, 44 000 interventions vitréo-rétiniennes ont été pratiquées en France (source PMSI), et plus de 15 % d’entre elles chez des sujets âgés de plus de 69 ans (1). Plus d’un million de Français sont traités par agent antiagrégant plaquettaire (AAP) (2, 3) et 900 000 adultes le sont par anticoagulant oral (AC). Des études américaines estimaient la prévalence de patients traités lors d’une chirurgie vitréo-rétinienne de 11 à 26 % par AAP et de 1,5 à 3 % par anticoagulant
(4, 5). L’incidence des patients opérés par chirurgie vitréo-rétinienne et traités par AAP semble avoir augmenté, contrairement à celle des patients traités par AC entre 2003 et 2008 (4, 5).
Arrêter ou continuer un traitement antithrombotique peut être, respectivement, à l’origine du risque thrombo-embolique ou du risque hémorragique. Évaluer ces risques nécessite de connaître le type et les indications du traitement antithrombotique, les antécédents oculaires du patient, le type de chirurgie oculaire (et ses risques hémorragiques propres) et de l’anesthésie envisagées.

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