Introduction
La session de l’Association Francophone de Strabologie et d’Ophtalmologie Pédiatrique (AFSOP) s’est tenue lors du dernier congrès de la Société Française d’Ophtalmologie. Au cours de cette réunion de printemps d’ophtalmologie pédiatrique, la rétinopathie des prématurés (ROP) a été abordée et un consensus d’experts a été adopté. Ce colloque a accueilli de nombreux experts de la ROP, dont les Drs Lorenz (Giessen, Allemagne) et Caputo (Fondation Ophtalmologique Adolphe-de-Rothschild, Paris).
Le face à face des possibilités thérapeutiques : laser vs injection intravitréenne d’anti-VEGF
La rétinopathie des prématurés reste aujourd’hui une cause majeure de malvoyance chez l’enfant, malgré des progrès réalisés au niveau de la compréhension des mécanismes physiopathologiques, du dépistage et des traitements.
Le Docteur Lorenz a ouvert la session en évoquant la place des anti-VEGF dans cette pathologie. Basées sur le concept que l’hypoxie rétinienne entraîne une surexpression de VEGF (et donc l’apparition d’une néovascularisation), plusieurs études démontrent que les injections intravitréennes (IVT) d’anti-VEGF permettent un développement postnatal de la vascularisation rétinienne. Ces molécules sont faciles d’utilisation et permettraient de réduire les séquelles du champ visuel ainsi que l’évolution vers de fortes myopies. Les injections intravitréennes d’anti-VEGF sont indiquées dans les cas sévères de ROP (principalement lors d’une atteinte de la zone I) pour réduire la néovascularisation et permettre la réalisation de photocoagulation pan-rétinienne dans de bonnes conditions en minimisant le risque de séquelles campimétriques. Une étude du Docteur Mintz-Hittner comparant l’injection de bévacizumab versus un traitement laser chez des enfants atteints de ROP “stade 3 plus” montre que l’utilisation d’anti-VEGF lors d’une atteinte de la zone I réduit significativement le risque de récurrences (6 versus 26 % pour le laser). D’autres études révèlent également des récidives néovasculaires tardives, mais leur nombre reste limité. Les anti-VEGF sont une thérapeutique utile et efficace nécessitant un suivi long et rigoureux d’autant que les effets oculaires et généraux à long terme sont encore mal connus. Des études randomisées de grande cohorte seront nécessaires afin d’évaluer la tolérance et la dose minimale efficace.
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