Membranes épirétiniennes avec fovéoschisis : description et évaluation post-opératoire

On décrit souvent les membranes associées à des logettes intra-rétiniennes chez les patients myopes forts, alors que le fovéoschisis chez le patient emmétrope est un aspect moins connu : il se définit par la présence d’espace cystoïde hypo-réflectif au niveau de la fovéa et se localise au sein des fibres de Henlé. 

L’étude présentée avait inclus 544 patients : 26 % avaient des logettes intra-rétiniennes associées à une membrane épirétinienne (MER) et chez 3 % des MER a été retrouvé un fovéoschisis. Les patients myopes forts et à traction vitréo-maculaires (TVM) ont été exclus.

Aucune différence d’acuité visuelle initiale ou de longueur axiale n’a été constatée entre les patients ayant un fovéoschisis et les patients contrôle. À 1 mois post-opératoire, 17 patients avec un fovéoschisis bénéficiaient d’une amélioration de l’acuité visuelle et d’une diminution de leur épaisseur rétinienne. Dans la majorité des cas, l’aspect de fovéoschisis avait partiellement ou totalement (un quart des cas) disparu. En revanche, un œdème maculaire (OM) post-opératoire s’est révélé plus élevé que dans les autres séries de MER sans logette. Au terme du suivi de 18,2 mois (± 10,7), une résolution complète des kystes a été constatée chez 59 % des patients (temps moyen de 5,5 mois (± 4,9)). Chez les autres, 24 % avaient un OM post-opératoire et 17,6 % des micro-logettes persistantes dans la couche nucléaire interne de la rétine. De bons résultats post-opératoires ont donc été notés, sans différence avec le groupe MER contrôle. 

 

 

 

 

 

Référence : 

D’après la présentation du Dr Aude Couturier, SFO 2020.