Chirurgie du ptôsis : la technique de plicature intralamellaire du releveur selon Frueh

Le ptôsis peut être défini comme la chute de la paupière supérieure liée à un déficit d’action de l’une des composantes ou de l’ensemble du muscle releveur. Ses mécanismes sont variés et parfois intriqués. On lui retrouve des causes myogènes, neurogènes, aponévrotiques et mécaniques. Le ptôsis aponévrotique, correspondant à une déhiscence et/ou une désinsertion du faisceau musculo-aponévrotique du muscle releveur de la paupière supérieure, représente la deuxième cause la plus fréquente de ptôsis. On le rencontre plus volontiers chez les sujets âgés, mais il peut s’observer chez les jeunes. Chez les patients jeunes, il est généralement d’origine post-traumatique, que le traumatisme soit aigu (contusion, plaie, chirurgie palpébrale), ou chronique (frottement lors du port de lentilles de contact par exemple). Il s’agit donc dans la plupart des cas d’un ptôsis acquis. De rares cas de ptôsis congénitaux par désinsertion de l’aponévrose du muscle releveur ont été décrits.

Consultation

Le diagnostic est avant tout clinique. Il s’agit d’un ptôsis avec excellente fonction du releveur et s’accompagnant d’un creux notable au niveau du pli palpébral (1).

1. Une mesure de la fente palpébrale, le patient regardant droit devant lui, doit être réalisée et consignée. Cette mesure doit être bilatérale et comparative et permet d’estimer l’importance du ptôsis. Une photographie du patient de face est souhaitable.

2. La mesure de la fonction du muscle releveur de la paupière supérieure est réalisée, après avoir bloqué le muscle frontal, en mesurant la distance entre les deux positions extrêmes du bord libre supérieur dans le regard vers le haut et le regard vers le bas.
Cette mesure est normale en cas de ptôsis aponévrotique : entre 14 et 18 millimètres (2).

3. L’examen clinique évalue également la position du pli palpébral supérieur. Elle peut être consignée dans le dossier par la distance de Smerdon (3) ou distance entre la bordure ciliaire et le pli palpébral supérieur. Sa valeur, normale entre 9 et 10 millimètres, peut être augmentée en cas de désinsertion de l’aponévrose du releveur.

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